Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur

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PLF 2025 : audience au Sénat le 5 novembre 2024

© French Senate monument entrance in Paris, France

PROJET LOI DE FINANCES 2025

AUDITION DES ORGANISATIONS REPRÉSENTATIVES

COMMISSION DES AFFAIRES CULTURELLES ET DE L’ÉDUCATION
Mardi 5 novembre 2024

Compte rendu du SNALC

L’ESSENTIEL

La commission sénatoriale souhaite entendre les organisations syndicales représentatives sur les thèmes suivants :

  • Le PLF 2025
  • Les groupes au collège, et leur extension en 4e, 3e sous différentes formes
  • Le pacte et l’extension du remplacement de courte durée (RCD)
  • Les classes de prépa seconde
  • La reprise de l’agenda social ministériel
 

LE SNALC A INSISTÉ SUR

  • Sur le PLF 2025, le SNALC a rappelé que l’on se trouve dans le triple contexte de perte d’attractivité, de perte de pouvoir d’achat pour les professeurs et de difficultés scolaires pour les élèves. Donc, ce PLF est inacceptable. Ne pas revaloriser les salaires n’est pas entendable. Supprimer des postes est inacceptable, surtout dans la voie professionnelle qui ne connaît pas une baisse démographique. Quoi qu’il en soit, la démographie n’est pas une cause mécanique de perte de postes. Il y a là un choix politique.  Ce PLF supprime aussi la GIPA, ce qui va encore nuire au pouvoir d’achat des agents, à l’action sociale et ne permet pas de créer un statut des AESH. Le SNALC appelle donc la représentation nationale à l’amender largement.
  • Concernant les groupes au collège, l’organisation choisie ne peut pas bénéficier aux élèves. En revanche, elle nuit clairement aux professeurs, à leurs conditions de travail et à leur liberté pédagogique. Sa mise en place sans moyens a eu des conséquences graves sur les enseignements facultatifs, les dédoublements et éventuels dispositifs. Le SNALC a lancé une enquête et en partagera les résultats.
  • Le pacte ne prend pas, et le SNALC conseille aux sénateurs de relire l’arrêté du 19 juillet 2023 puis de regarder de plus près les missions qui sont parfois rémunérées. Ils verront que l’argent de l’État est parfois très mal utilisé.
  • Quant aux remplacements de courte durée (RCD), ils ne règlent pas le vrai problème, ne palliant pas les absences longues non remplacées par manque de professeurs. De plus, trop souvent ils se limitent à occuper les élèves sans plus-value. Si l’on veut asseoir l’image d’une Éducation nationale qui serve juste à garder les enfants, on s’y prend très bien. Mais si l’on veut une Éducation nationale qui fasse réussir les élèves, les moyens sont mal utilisés.
  • La classe de prépa seconde pourrait être une bonne idée, car elle  pourrait donner une année aux élèves en difficultés pour mieux réussir. L’on permet cependant à des élèves d’aller en Bac pro par apprentissage sans le brevet, ce qui est un biais énorme. Par ailleurs, il n’y a pas de programme et la grille horaire actuelle est totalement inadaptée. Tout est à revoir.
  • Enfin, pour le SNALC, l’agenda social ne peut réellement reprendre que si l’on y inscrit la revalorisation et les conditions de travail. Le SNALC veut aussi y voir la question du statut des AESH.
 

L’AVIS DU SNALC

Le SNALC, sans ambages et sans entrer dans des querelles idéologiques sur l’intérêt ou non du choc des savoirs, a pointé les impasses du Ministère, tant dans son budget que dans ses dernières réformes.

Notre syndicat a donné du grain à moudre aux sénateurs. Charge à eux de se saisir de nos arguments et d’en faire bon usage.

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