QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1496 – école
2024 s’est terminée comme elle avait commencé : n’importe comment. À l’heure où j’écris ces lignes, nous attendons encore les noms des ministres de l’Éducation nationale et de la fonction publique.
2024 s’est terminée comme elle avait commencé : n’importe comment. À l’heure où j’écris ces lignes, nous attendons encore les noms des ministres de l’Éducation nationale et de la fonction publique.
2024 s’est terminée comme elle avait commencé : n’importe comment. À l’heure où j’écris ces lignes, nous attendons encore les noms des ministres de l’Éducation nationale et de la fonction publique.
ACTUALITES
Effectifs du primaire
Santé mentale des élèves
DOSSIER DU MOIS : risques psychosociaux
Conditions de travail : rapport du médiateur (AESH)
Système Educatif : groupes au collège et choc des savoirs
Les suppressions de postes prévues au budget ? C’est « salutaire » de suivre la démographie, selon le ministre de la Fonction publique. Les conditions de travail en Seine-Saint-Denis ? C’est « une expertise supplémentaire que l’on donne à nos enseignants », d’après la ministre de l’Éducation nationale. Fabuleux, non ?
Il faut dire que la post-vérité tourne à plein régime en ce moment au ministère.
Les suppressions de postes prévues au budget ? C’est « salutaire » de suivre la démographie, selon le ministre de la Fonction publique. Les conditions de travail en Seine-Saint-Denis ? C’est « une expertise supplémentaire que l’on donne à nos enseignants », d’après la ministre de l’Éducation nationale. Fabuleux, non ?
Il faut dire que la post-vérité tourne à plein régime en ce moment au ministère. On « dialogue » alors que tout est déjà décidé avant le dialogue ; on vous dit que vous avez des idées intéressantes juste avant d’affirmer tout le contraire de ce sur quoi vous venez d’argumenter ; on fait des promesses la veille qui sont rompues dès le lendemain.
On nous annonce l’apocalypse pour le budget 2025, des coupes claires dans les dépenses… et les dépenses, c’est vous ! Dommage pour celles et ceux qui avaient succombé aux sirènes du pacte : il faut déjà réduire la voilure. Une preuve encore du manque de constance qui caractérise notre ministère : on passe des mois, voire des années à mettre en place le « travailler plus pour gagner plus », tout ça pour expliquer après qu’il n’est plus possible de gagner plus. En revanche, il est toujours possible de travailler plus pour gagner pareil, voire pour gagner moins. C’est ce qu’on appelle le « choc d’attractivité ».
Qu’attendre de la nouvelle ministre ? Sans faire de procès d’intention, le SNALC n’espère rien. Une seule formule nous donne une idée quant à ses décisions à venir : « garder le cap ». C’est pourquoi le SNALC continue, lui, de garder SON cap, à savoir celui de la défense des personnels.
On nous annonce l’apocalypse pour le budget 2025, des coupes claires dans les dépenses… et les dépenses, c’est vous ! Dommage pour celles et ceux qui avaient succombé aux sirènes du pacte : il faut déjà réduire la voilure. (…) En revanche, il est toujours possible de travailler plus pour gagner pareil, voire pour gagner moins. C’est ce qu’on appelle le « choc d’attractivité ».
Pour nous, cette rentrée est placée sous le signe du nécessaire rattrapage salarial, de la crise d’attractivité et de la dégradation des conditions de travail, seules choses qui ont une réelle importance. C’est le message que le SNALC portera devant les députés de la commission des affaires culturelles et de l’éducation le 11 septembre prochain.
Pour nous, cette rentrée est placée sous le signe du nécessaire rattrapage salarial, de la crise d’attractivité et de la dégradation des conditions de travail, seules choses qui ont une réelle importance. C’est le message que le SNALC portera devant les députés de la commission des affaires culturelles et de l’éducation le 11 septembre prochain.
La question qui finit par se poser est la suivante : qui du système ou de ses personnels s’effondrera en premier ?
Les indicateurs sont clairs et disent tous la même chose : l’implosion est proche.
La question qui finit par se poser est la suivante : qui du système ou de ses personnels s’effondrera en premier ?
Les indicateurs sont clairs et disent tous la même chose : l’implosion est proche. Le premier employeur de France est désormais aussi le pire employeur de France.
Alors qu’il n’a généralement que les mots « gouvernance » et « pilotage » à la bouche, le ministère est dans un état de désordre rarement atteint. Et la politique menée s’en ressent.
Côté syndical, ce sont les réunions planifiées, reportées, annulées qui s’accumulent. Ce sont les ordres et les contre-ordres, comme dernièrement sur les heures supplémentaires. Ce sont les dossiers laissés en jachère, et soudain rouverts avec un calendrier intenable.
Alors qu’il n’a généralement que les mots « gouvernance » et « pilotage » à la bouche, le ministère est dans un état de désordre rarement atteint. Et la politique menée s’en ressent.
Côté syndical, ce sont les réunions planifiées, reportées, annulées qui s’accumulent. Ce sont les ordres et les contre-ordres, comme dernièrement sur les heures supplémentaires. Ce sont les dossiers laissés en jachère, et soudain rouverts avec un calendrier intenable.
L’actualité se charge de le rappeler à tout le monde : l’École n’est pas un sanctuaire, et les querelles des hommes y entrent. Elles y entrent d’autant plus facilement qu’élèves et parents pratiquent les réseaux sociaux avec assiduité. Le résultat, objectivé par le ministère lui-même, est sans appel. Les « incidents » sont en hausse, et les personnels sont régulièrement des cibles.
Cela n’empêche pas les mêmes personnels d’être montrés du doigt dès qu’un cas de harcèlement ou une agression d’élève fait la une.
L’actualité se charge de le rappeler à tout le monde : l’École n’est pas un sanctuaire, et les querelles des hommes y entrent. Elles y entrent d’autant plus facilement qu’élèves et parents pratiquent les réseaux sociaux avec assiduité. Le résultat, objectivé par le ministère lui-même, est sans appel. Les « incidents » sont en hausse, et les personnels sont régulièrement des cibles. Spécificité du primaire : les collègues sont presque autant agressés désormais par l’entourage de l’élève que par l’élève lui-même.
L’actualité se charge de le rappeler à tout le monde : l’École n’est pas un sanctuaire, et les querelles des hommes y entrent. Elles y entrent d’autant plus facilement qu’élèves et parents pratiquent les réseaux sociaux avec assiduité. Le résultat, objectivé par le ministère lui-même, est sans appel. Les « incidents » sont en hausse, et les personnels sont régulièrement des cibles.
La situation actuelle est bien loin de cet idéal, qui relève pourtant du bon sens. Dernier avatar en date dans le premier degré, la fabuleuse députée Rilhac est de retour pour poursuivre son œuvre de division. Visiblement, le plan mathématiques ne s’intéresse ni à l’addition ni à la multiplication.
Il n’y a pas de sujet inintéressant en soi. Mais entre le fait de savoir s’il faut expérimenter l’uniforme et celui de résorber la crise des recrutements, il y a un sujet prioritaire sur l’autre. Entre la gestion du SNU et la gestion de l’école inclusive, il y a un sujet prioritaire sur l’autre. Entre les évaluations nationales de CM1 et les résultats catastrophiques de l’enquête « bien-être au travail » menée par le ministère lui-même, il y a un sujet prioritaire sur l’autre.
Une fois encore, une com’ assertive accouche d’une mise en œuvre aux fraises.
Entre le Gabriel Attal de novembre, dossier de presse à la main, éléments de langage à la bouche, et l’Amélie Oudéa-Castéra de janvier, lancée dans le grand bain sans flotteurs, la « priorité à l’éducation » et le « choc des savoirs » en ont pris un sacré coup dans l’aile. Et le premier degré, pourtant indispensable à l’acquisition des « fondamentaux » chers à notre gouvernement, a quasiment disparu des radars. Sauf chez la députée Rilhac, qui non contente d’avoir pondu une loi qui n’a aidé en rien les directions d’école, bien au contraire, veut remettre ça en faisant une nouvelle fois miroiter les décharges et l’aide administrative qu’elle a complètement échoué à nous apporter la fois précédente.
Une fois encore, une com’ assertive accouche d’une mise en œuvre aux fraises.
Entre le Gabriel Attal de novembre, dossier de presse à la main, éléments de langage à la bouche, et l’Amélie Oudéa-Castéra de janvier, lancée dans le grand bain sans flotteurs, la « priorité à l’éducation » et le « choc des savoirs » en ont pris un sacré coup dans l’aile. Au rythme d’un ministre par mois, l’administration n’a absolument pas travaillé sur les conditions de réalisation, oscillant entre « l’intendance suivra » et « c’est à l’autonomie locale de décider ». Sauf que l’autonomie locale sans moyens horaires, c’est comme un collègue sans soutien hiérarchique : même avec la meilleure volonté du monde, ça se termine souvent mal.
Les premiers pas de notre nouvelle ministre au MENJSJOP (c’est le sigle de son périmètre) sont un roman feuilleton. Déclarations publiques catastrophiques, enquêtes, rapports planqués dans une armoire et dévoilés juste au bon moment : les rebondissements sont nombreux. Le tout sur fond de débat public/privé, de contournement de ParcourSup et de petits arrangements entre amis. Si l’on n’était intéressé que par la comédie humaine, on attendrait avec impatience l’épisode suivant.
Quand elle est entrée sur le court, notre nouvelle ministre au MENJSJOP (c’est le sigle de son périmètre) ne s’attendait sans doute pas aux huées. Il faut dire qu’une double faute dès l’entame du match, ça n’augure rien de bon. Depuis, elle multiplie les revers
Au nom du SNALC, je vous souhaite à toutes et à tous une bonne année 2024.
A-t-on des raisons d’espérer que cette année permette à notre système éducatif et à ses personnels de faire preuve de davantage d’optimisme ? En partie seulement.
Au nom du SNALC, je vous souhaite à toutes et à tous une bonne année 2024.
A-t-on des raisons d’espérer que cette année permette à notre système éducatif et à ses personnels de faire preuve de davantage d’optimisme ? En partie seulement.
ÉDITO : SOYONS EXIGEANTS Alors que la dernière enquête PISA confirme la crise de notre système éducatif et que le ministre vient de faire de nombreuses
ÉDITO : UNE ÉCOLE SANS POUSSIÈRE SOUS LE TAPIS Alors que la dernière enquête PISA confirme la crise de notre système éducatif et que le ministre
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ÉDITO : PROTÉGER Au nom du SNALC, je veux dire à quel point la mort de notre collègue Dominique Bernard nous touche, et transmettre tout notre
ÉDITO : BESOIN D’HUMAIN L’un des prédécesseurs de Gabriel Attal avait comparé l’Éducation nationale à un mammouth qu’on devait dégraisser. Aujourd’hui, le mammouth a surtout perdu
ÉDITO : URGENCE L’un des prédécesseurs de Gabriel Attal avait comparé l’Éducation nationale à un mammouth qu’on devait dégraisser. Aujourd’hui, le mammouth a surtout perdu ses
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ÉDITO : L’ESSENTIEL Alors que notre nouveau ministre a fait sa première rentrée, le SNALC sera plus que jamais vigilant quant à la politique qu’il compte mener en collège, lycée et
ÉDITO : DÉFENDRE NOTRE ÉCOLE Pour le SNALC, le système scolaire vit actuellement sa plus grande crise. La particularité de cette crise, c’est qu’elle n’est pas
QUINZAINE UNIVERSITAIRE n°1479 ÉDITO : UN COLLÈGE FLOU FLOU FLOU Le ministre l’avait dit au SNALC en septembre dernier : « le collège est l’homme malade du système ». C’est