COMMISSION DES AFFAIRES CULTURELLES
TABLE RONDE SUR LA RENTRÉE SCOLAIRE RÉUNISSANT DES REPRÉSENTANTS DES SYNDICATS REPRÉSENTATIFS D’ENSEIGNANTS
Mercredi 11 septembre 2024
LES VIDÉOS
PREMIER DEGRÉ
« L’école est en crise et c’est une crise qui dure : on peut donc dire que l’école est en dépression. (…) L’enseignant du premier degré est submergé et beaucoup ont envie de faire autre chose, de partir. (…) Il y a eu un décrochage sur la rémunération : les enseignants sont sous payés. La pénibilité n’est pas prise en compte. (…) Le déficit d’attractivité est tel que même 3.7% d’enseignants stagiaires démissionnent. (…) On les (NDLR : élèves en situation de handicap ») accueille n’importe comment. (…) Les personnels portent l’école à bout de bras et donc ils fatiguent » (…) L’hétérogénéité est le problème des classes nombreuses. Ce n’est pas une question de formation initiale puisque de plus en plus de professeurs sont contractuels. La taille des classes est un problème et il faut se servir de la baisse démographique en France pour réduire les effectifs. (…) Mais s’il ne faut retenir qu’un chose, la mesure numéro un est le rattrapage salarial. »
Jean Rémi GIRARD, Président du SNALC
SECOND DEGRÉ
» Dans le second degré, la crise des recrutements est installée depuis longtemps. Les trois dernières années sont les pires jamais connues. Le métier est dévalorisé. (…) Le dialogue se réduit souvent à nous écouter puis à mettre en œuvre ce qui était prévu. Les groupes de niveau sont le parfait exemple de ce qu’il ne faut pas faire : pédagogiquement, c’est un non sens. (…) Lorsque vous comparez les courbes de l’inflation et du SMIC avec l’augmentation du point d’indice, les personnels perdent en pouvoir d’achat et la crise d’attractivité n’est pas surprenante. (…)
Jean Rémi GIRARD, Président du SNALC
« Le remplacement courte durée est un faux problème. Le vrai concerne les absences longue durée ou les pertes d’heures liées aux dispositifs inutiles. Avec le Pacte, on fait de l’occupationnel : il faut libérer les collègues des missions annexes afin de les rendre disponibles pour remplacer. (…) Tout se télescope lors de la formation initiale. Les stagiaires doivent avoir accès à un Master disciplinaire tout comme le concours doit être disciplinaire. »
Sébastien VIEILLE, secrétaire général du SNALC chargé de la pédagogie.
COMPTE RENDU DU SNALC – SECOND DEGRÉ
L’ESSENTIEL
Après une matinée consacrée au premier degré, l’après-midi sera consacré au second degré (général et professionnel).
- Dans ce contexte inédit, 1575 postes vacants : quelles conséquences sur les professeurs et sur les élèves ?
- Carte des formations
- Choc des savoirs
- Prépa secondes
LE SNALC A INSISTÉ SUR
- La crise du recrutement que nous traversons depuis trois ans, la pire que l’Éducation nationale ait connue.
- Au collège, la réforme des groupes de niveaux / besoins est l’exemple de ce qui ne va pas. On prend une idée qui peut être bonne et on en fait n’importe quoi sans consulter, sans écouter, même si ça désorganise les établissements.
- Au LGT, les stages de fin de seconde sont mis en place sans concertation et sans aucun intérêt pédagogique.
- Le lycée professionnel souffre de réformes qui s’enchaînent et qui font perdre du sens au métier.
- Les personnels sont mis en difficulté et en souffrance sans même avoir accès à une médecine du travail.
- Suite aux questions des députés, le SNALC a pu montrer également :
- La nécessité de réformer la formation initiale et l’entrée dans le métier, mais pas comme le souhaitait dernièrement le ministère.
- Le mal fait par la réforme du lycée à certaines disciplines, notamment par le passage de trois spécialités en première à deux spécialités en terminale.
- La mise en danger de filières technologiques – comme STMG où l’on envoie massivement des élèves en difficultés ou STI2D trop peu implantée car jugée trop coûteuse.
- Le peu d’intérêt du pacte et des remplacements de courte durée ; le vrai problème est celui du manque de professeurs qui cause de longues périodes sans cours pour de nombreux élèves, ou l’absence de moyens de remplacement.
- Le besoin d’une vraie revalorisation ; les promesses n’ont pas été tenues car les actes n’ont jamais permis une augmentation des salaires aussi importante que l’inflation, ni même que la hausse du SMIC.
- Le traitement des AESH est alarmant. Dans peu de temps, même les plus expérimentées seront à peine au SMIC.
L’AVIS DU SNALC
Après un exercice difficile l’an dernier, le bilan dressé par les organisations syndicales a été écouté, et les députés se sont intéressés. L’Éducation nationale est dans une situation grave. C’est pour cela que le SNALC souhaite que la représentation soit informée au mieux et puisse venir en appui de nos revendications.