Lors de la cérémonie de passation de pouvoirs qui s’est tenue au ministère de l’Education nationale le 24 décembre dernier, Elisabeth Borne a déclaré que le président de la République et le Premier ministre « ont souhaité faire de l’éducation […] la priorité de l’action gouvernementale. » Elle a également rappelé la confiance qu’elle accorde aux personnels.
S’il ne s’agissait là du cinquième discours de prise de fonction entendu par les AESH au cours de l’année 2024, ils auraient pu croire à un cadeau sous le sapin. Mais les AESH, tout comme le SNALC, ne sont pas dupes de ces bonnes intentions à répétition, lancées dans le vent, tels des vœux du 1er janvier. Ils ont besoin qu’en 2025 les choses changent réellement et ne sauraient se contenter de mesurettes.
Ainsi, si le décret publié le 30 décembre ouvrant l’accès au temps partiel à tous les AESH était attendu de certains, il s’agit d’une amélioration à la marge qui n’améliorera pas les conditions de rémunération et de travail de l’immense majorité des accompagnants. Quant à la proposition du ministère pour simplifier la rémunération des AESH durant le temps de pause méridienne, ne nous leurrons pas, elle simplifiera les choses avant tout pour les collectivités locales et non pour les personnels.
Par ailleurs, des avancées qui avaient été annoncées, notamment relatives à la santé, tardent à se mettre en place ou seront repoussées :
- la mise en place de l’amélioration des conditions de rémunération du congé de maladie ordinaire et du congé de grave maladie a pris du retard alors qu’elle aurait dû entrer en vigueur au 1er septembre 2024 ;
- la subrogation en cas de congé maladie prévue pour le 1er juillet 2025 serait quant à elle repoussée au 1er juillet 2026. Or, l’absence de subrogation est une source de difficultés financières majeure pour les AESH.
Enfin, de nombreuses revendications tardent à être entendues :
- la création d’un corps de fonctionnaires de catégorie B dans la Fonction publique d’État, pour reconnaître le métier d’AESH ;
- une augmentation significative des rémunérations sur toute la carrière ;
- la reconnaissance d’un temps complet sur la base d’un accompagnement élève de 24 heures, sans ajouter de nouvelles missions sur le temps périscolaire ;
- l’abandon des PIAL, des PAS et de la politique de mutualisation des moyens ;
- un recrutement d’AESH à hauteur des besoins.
Pour que les paroles ne restent pas vaines et obtenir de véritables évolutions, le SNALC appelle donc les AESH à une journée de mobilisation et de grève le jeudi 16 janvier 2025.
Que vous soyez AED ou AESH, le SNALC vous encourage à lui faire part de vos questions, suggestions ou/et commentaires dans le but d’être toujours au plus près de vos revendications et d’obtenir des avancées.