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École de la République ou garderie d’été ?

© Screenshot

Alors que les élèves suffoquent et que les professeurs fondent sous des toits surchauffés, certains en haut lieu continuent de rêver à un « juillet studieux » et un « août productif ». Pendant que les températures dépassent les 35 °C dans les salles de classe, que des écoles ferment localement faute de conditions décentes, le ministère, lui, fait preuve de son habituelle « souplesse » : aucune décision claire, aucune anticipation, mais un flot de consignes floues et un appel au… pragmatisme. Ironique, quand on refuse de regarder la réalité en face.

Un système hors sol, une gouvernance sourde

Dans ce théâtre absurde, la dernière trouvaille gouvernementale – une convention citoyenne sur les temps de l’enfant – en dit long sur l’état de notre démocratie éducative. Tirage au sort, panels déconnectés du terrain, et surtout : aucun dialogue avec les professionnels concernés. Une réforme majeure des rythmes scolaires serait donc à l’étude… sans les enseignants, ni même les spécialistes de l’éducation. Le tout pour, très probablement, raccourcir les vacances d’été et alourdir la charge des personnels, sous couvert d’un rééquilibrage humaniste.

Déjà en 2023-2024, l’exécutif s’était illustré avec les groupes de besoin au collège : réforme imposée, inefficace, rejetée… et pourtant maintenue. Toujours les mêmes méthodes : décider sans écouter, réformer à marche forcée, abandonner en silence.

Canicule : une École en alerte… ignorée

À Lyon comme ailleurs, cette fin d’année a été marquée par des conditions climatiques extrêmes. Thermomètres affichant 35 à 40°C en journée, classes transformées en étuves, élèves en détresse, personnels à bout. Face à cela ? Rien. Ou si peu. La ministre de l’Éducation a écarté l’idée même d’une anticipation des vacances, préférant renvoyer la responsabilité aux maires et aux préfets. Pourtant, 200 écoles ont fermé partiellement ou totalement à ce jour.

Le SNALC Lyon rappelle que les normes de santé publique alertent dès 30 °C, que les enseignants ne peuvent exercer correctement ni dans le froid glacial ni sous une chaleur insoutenable. Mais encore faut-il qu’on les écoute.

Fermetures de classes, PAS, heures non payées : les coups pleuvent

Comme si cela ne suffisait pas, les économies budgétaires s’accélèrent.

  • Des fermetures de classes sont décidées sans lien avec les besoins du terrain.

  • Les heures supplémentaires effectuées par les collègues ne sont pas toujours rémunérées intégralement : certaines sont tout simplement oubliées ou écartées, d’autres partiellement payées au motif que « le seuil horaire » ou « le cadre réglementaire » ne permettrait pas de les comptabiliser. Une lecture restrictive et contestable, que le SNALC Lyon dénonce avec force.

  • Les collègues qui organisent voyages scolaires ou sorties sont souvent non rémunérés, malgré une charge logistique colossale.

  • Des remplacements prévus ne sont pas assurés : pas de CPE, pas de professeurs de lettres, d’anglais, etc.

  • Les PAS (pôles d’appui à la scolarité), introduits par la loi au Sénat le 19 juin, risquent de désorganiser profondément les missions AESH.

Pendant ce temps, la masse salariale de la fonction publique est volontairement étouffée. La ministre du Budget a prévenu : la hausse sera plafonnée à 1,5 %, voire moins. Autrement dit : pas de revalorisation sérieuse à attendre, et des effectifs encore menacés.

Une École au rabais, transformée en garderie nationale ?

Il faut appeler un chat un chat. Derrière les éléments de langage – « souplesse », « concertation », « pragmatisme » – se cache le mépris pour les personnels, les élèves, et leurs conditions de travail.
On exige toujours plus, avec moins. On contourne les corps intermédiaires. On expérimente sans bilan. Et surtout, on réduit l’École à une fonction de garde, niant sa mission d’instruction, de transmission, de justice sociale.

Face à ce déni de réalité, le SNALC Lyon, fidèle à sa ligne, continue d’agir, de porter vos revendications, de documenter chaque dysfonctionnement, et de refuser la fatalité.

En cette fin d’année, nous appelons tous les collègues à nous faire remonter les difficultés rencontrées, sur le terrain, dans les écoles et établissements.


Rejoindre le SNALC Lyon, c’est choisir un syndicat libre, ancré dans le réel, prêt à dénoncer l’absurde et à défendre le juste.

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