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Edito contractuels : Pénurie

Si l’on devait caractériser votre rentrée 2025 en un seul mot, le premier qui viendrait à l’esprit serait pénurie. En effet, définie comme un manque de ce qui est nécessaire, la pénurie est, en ce qui concerne les contractuels enseignants, CPE et Psy-EN de l’Éducation nationale, non seulement saillante mais également multidimensionnelle.

 

– PĂ©nurie de postes

Le 1er septembre, Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale du gouvernement dĂ©missionnaire, a dĂ©clarĂ© qu’il manquait l’Ă©quivalent de 2.500 professeurs. 

– PĂ©nurie de propositions de renouvellements de contrats

Malgré ce manque de professeurs, des centaines de contractuels, bénéficiant pourtant de très bonnes évaluations professionnelles, n’ont pas été renouvelés à la rentrée 2025.

– PĂ©nurie budgĂ©taire

Tout d’abord, des budgets insuffisants expliquent en grande partie les deux pénuries précédentes.

Ensuite, l’espace indiciaire en vigueur pour les contractuels enseignants, CPE et Psy-EN date de presque dix ans. Il est aujourd’hui totalement caduc, notamment du fait des années de forte inflation et du niveau de diplôme et de responsabilités exigé de ces personnels.

– PĂ©nurie de mĂ©decins du travail

Une médecine du travail qui a quasiment disparu laissant de facto des personnels en souffrance, livrés à leurs maux, d’autant plus que ceux-ci ne cessent de s’accentuer au fil des années.

– PĂ©nurie d’engagements

Le travail de réécriture du cadre de gestion des contractuels enseignants, CPE et Psy-EN, pourtant indispensable puisque le précédent datant de mars 2017 est totalement obsolète, est depuis plusieurs années inscrit à l’agenda social du Ministère mais systématiquement reporté. On peut ajouter les reports répétés de l’extension de la protection sociale complémentaire (PSC) en santé et prévoyance (avec notamment le passage de la prise en charge mensuelle du panier de soins de 15 € à 50 %) qui devrait enfin être effective au 1er mai 2026 et de la subrogation (dispositif qui signera la fin du versement simultané du salaire et des IJSS en cas de congé maladie, maternité… et donc des trop-perçus) qui ne devrait finalement intervenir qu’au 1er janvier 2027.

– PĂ©nurie d’anticipations

Le refus du ministère d’ouvrir des discussions sur un nouveau plan de titularisation des contractuels enseignants, CPE et Psy-EN favorise le turn-over de ces personnels et de facto l’instabilité dans les équipes éducatives au détriment du suivi et des résultats des élèves.

Par ailleurs, une mise en concurrence entre titulaires et contractuels met en danger la cohésion de nos métiers.

– PĂ©nurie de clairvoyance

Une réforme des concours externes d’accès aux corps des personnels enseignants du premier et du second degrés ainsi que des personnels d’éducation, avec inscription possible à bac +3 contre bac +5 auparavant, s’appliquera dès la session de 2026. Si le gouvernement affiche l’objectif de répondre à la crise des recrutements avec cette réforme, pour le SNALC, sans revalorisation salariale entre autres, il y a peu de chance que la cible soit atteinte, surtout en sachant que les nouveaux professeurs auront l’obligation de rester 4 ans dans le métier…

– PĂ©nurie d’ambitions

Contrairement à ce qui figure dans les discours de notre classe politique, l’Éducation n’est pas une priorité. Notre institution se repose sur le dévouement et le sens civique de personnels déconsidérés, voire méprisés, contractuels enseignants, CPE et Psy-EN en première ligne, pour in fine n’assurer que difficilement ses missions, pourtant indispensables à la République.

Sans être exhaustive, cette liste est largement suffisante pour mettre en exergue le contexte dégradé et dégradant de votre rentrée 2025.

Pour le SNALC, le ministère doit urgemment revoir votre cadre de gestion, procéder à une refonte de votre espace indiciaire et ouvrir un chantier pour un véritable plan de titularisation.

 

Si le chemin à parcourir pour déprécariser les contractuels enseignants, CPE, Psy-EN reste encore long, soyez assurés que le SNALC portera haut et fort ces revendications en 2025/2026, et ce malgré un contexte budgétaire tendu et une situation politique instable, dans l’objectif de sécuriser vos conditions d’emploi, de rémunération et de travail !

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