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Europe 1 – Démission d’un proviseur : les professeurs sont-ils suffisamment soutenus et protégés ?

«… On se rend compte que l’école a effectivement changé, qu’il n’y a plus d’autorité, qu’il y a une crise majeure également parce qu’il manque de personnel, à la fois de personnel enseignant mais pas seulement, et que cette crise est probablement la plus grave connue sous la Ve République…»
Maxime Reppert
Vice – Président du SNALC
 

Menacé de mort après avoir demandé à des élèves de retirer leur voile, le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris, a quitté ses fonctions. La classe politique protège-t-elle suffisamment le corps enseignant ?

Maxime Reppert, vice-président du SNALC, est intervient dans Pascal Praud et Vous sur sur Europe 1 le 27 mars 2024

 

Europe 1 – Pascal Praud
(…) C’est-à-dire que, bon, et aujourd’hui je suis effrayé de ce que je vois de cette école.
Donc voilà, monsieur Maxime, ce que je peux dire, ce n’est pas très réjouissant.

SNALC – Maxime Reppert
Effectivement, je partage votre constat de la situation. Nous sommes très inquiets, naturellement, pour nos collègues, tous les personnels de l’Éducation nationale. Nous sommes également inquiets pour les parents, mais aussi et surtout en premier lieu pour les élèves. On se rend compte que l’école a effectivement changé, qu’il n’y a plus d’autorité, qu’il y a une crise majeure également parce qu’il manque de personnel, à la fois de personnel enseignant mais pas seulement, et que cette crise est probablement la plus grave connue sous la Ve République. En plus de ces problèmes internes et de ces phénomènes de société qui frappent de plein fouet l’école, je pense notamment à la thématique des réseaux sociaux. De plus, vous avez cette école qui est devenue une cible, comme on le voit avec les différents attentats, les différentes attaques. Tout cela fait que l’ambiance est extrêmement tendue dans les salles des professeurs, dans les rectorats, enfin à tous les niveaux, et nous dénonçons cet état de fait. Parallèlement à cela, vous avez le phénomène du “pas de vague”, pour ne citer que cela, illustré à nouveau à travers le communiqué du rectorat, qui est honteux tout simplement.

Europe 1 – Pascal Praud
(…) Donc tous ces sujets sont évacués depuis 30 ou 40 ans, parce que demander de l’autorité c’est immédiatement passé pour un réactionnaire, parfois très rapidement pour un fasciste, etc.
Donc c’est ça qui est compliqué monsieur Reppert, parce que moi je n’ai pas envie de faire de la politique, et vous non plus.

SNALC – Maxime Reppert
Écoutez, ça tombe bien parce que nous sommes un syndicat justement qui est apolitique, nous sommes un syndicat de métier, et donc justement on n’est pas là pour faire de la politique, on est là pour dénoncer des problèmes qui touchent les personnels et les élèves, et ce que nous souhaitons vraiment c’est que l’école soit un lieu d’apprentissage, c’est évident, mais c’est également un espace de vie.
Il faut que les élèves et les personnels s’y sentent bien, si ce n’est pas le cas, c’est qu’il y a un problème.
Et je rebondis d’ailleurs sur un élément qui a été évoqué par la personne juste avant moi, c’est que la première cellule d’apprentissage d’un enfant, ce n’est pas l’école, c’est la famille. Et à un moment donné, il faut, j’ai envie de vous dire, il faut que l’État prenne ses responsabilités, il faut que l’institution prenne ses responsabilités, et il en va de même pour les parents et les élèves.

C’est-à-dire qu’il faut vraiment que les rôles de chacun soient respectés, et il faut bien sûr tout mettre en œuvre pour que l’école puisse fonctionner de la façon dont on attend. Et ce n’est pas le cas, ce n’est pas le cas, vous n’avez pas assez de personnel, vous n’avez pas assez de moyens, on va prendre des sommes ici et là pour certaines choses, et en même temps on va parler de faire des économies.

Vous voyez un petit peu, c’est comme si on avait ce sentiment que le navire Éducation nationale navigue à vue, et qu’il n’y a pas derrière vraiment, j’ai envie de vous dire de ligne directrice.

Europe 1 – Pascal Praud
Merci monsieur Reppert.

 

 
«…Tout cela fait que l’ambiance est extrêmement tendue dans les salles des professeurs, dans les rectorats, enfin à tous les niveaux, et nous dénonçons cet état de fait. Parallèlement à cela, vous avez le phénomène du « pas de vague », pour ne citer que cela, illustré à nouveau à travers le communiqué du rectorat, qui est honteux tout simplement…»
Maxime Reppert
Vice – Président du SNALC
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