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Le SNALC Lyon sur le terrain

Depuis le printemps, le SNALC Lyon poursuit ses tournées d’écoles dans l’agglomération, avec un passage prolongé cette fois dans le 7e arrondissement. L’objectif reste le même : aller voir les collègues là où ils travaillent, écouter ce qui se joue concrètement dans les classes, et faire remonter des réalités souvent absentes des discours officiels. Laurent Freynet, référent SNALC École – Lyon, a ainsi rencontré les équipes des écoles Veyet, Chavant et Marc-Bloch.

Au groupe scolaire Jean-Pierre Veyet, c’est d’abord l’architecture qui frappe : une école de la IIIe République, massive et emblématique, engagée dans une rénovation par tranches. Les bâtiments se modernisent peu à peu, avec une seconde phase de travaux à venir. L’équipe compte une vingtaine d’enseignants, en incluant les temps partiels. Si les perspectives d’agrandissement peuvent être une chance pour améliorer les conditions d’accueil des élèves, elles s’accompagnent aussi d’interrogations : réorganisation des espaces, gestion des flux, évolution des effectifs et de la carte scolaire. Les collègues expriment un besoin clair de visibilité à moyen terme.

À l’école et maternelle Chavant, toujours dans le 7e, le tableau est plus fragile. L’établissement a perdu trois classes à la suite de la période Covid, sous l’effet cumulé des déménagements de familles hors de la ville et d’une recomposition du secteur. Les effectifs connaissent une légère remontée, mais qui ne suffit pas à sécuriser les structures. Les collègues savent déjà qu’une éventuelle réouverture ne se ferait pas à Chavant, mais à Veyet, école voisine en pleine extension. Pour les enseignants comme pour les AESH, cette logique de transfert permanent entretient un sentiment d’instabilité : on a parfois l’impression que l’école est en sursis, et que les moyens bougent plus vite que les besoins réels.

À l’école élémentaire Marc-Bloch, la tendance à la baisse est très nette et chiffrée : 341 élèves en 2023-2024, puis 320 et 315 annoncés pour 2025-2026. Une classe a déjà été perdue, portant l’école à 13 classes. À la maternelle Marc-Bloch, on compte encore 8 classes, mais là aussi les effectifs reculent. Les collègues travaillent actuellement avec des groupes de 20 à 22 élèves, ce qui pourrait sembler acceptable sur le papier… mais c’est précisément cette “marge” qui alimente la peur d’une nouvelle fermeture de classe l’an prochain. S’ajoute à cela une concurrence marquée du privé sur l’ensemble du secteur, qui fragilise encore les projections. Dans ce contexte, la direction se retrouve en première ligne, sommée de gérer l’incertitude tout en maintenant un fonctionnement serein.

Derrière ces situations différentes, une même toile de fond s’impose : la baisse démographique, à Lyon comme ailleurs. La position du SNALC est claire : cette baisse ne doit pas servir de prétexte à multiplier les fermetures de classes pour remplir celles qui restent. C’est une occasion à saisir pour réduire réellement le nombre d’élèves par classe, améliorer la qualité du suivi, prévenir les ruptures de parcours. Partout où nous passons, nous voyons que les équipes ne demandent pas des “classes pleines mais stables”, elles demandent des conditions d’enseignement tenables et cohérentes avec les exigences institutionnelles.

À cela s’ajoute le poids de l’inclusion scolaire, revenu dans chaque échange ou presque. Les collègues décrivent des situations de plus en plus complexes, des réponses institutionnelles souvent inadaptées, des dispositifs qui s’empilent sans toujours se coordonner. Derrière les mots, il y a de la fatigue, de la colère parfois, et surtout une souffrance au travail réelle. Beaucoup ont le sentiment de ne plus être entendus lorsqu’ils alertent sur la saturation des classes, la difficulté à suivre tous les élèves, le manque de moyens humains formés. Le SNALC continue de porter ce message : l’inclusion ne peut être ni un slogan, ni un simple indicateur chiffré, elle doit s’accompagner de moyens, de formation et de limites claires.

Dans ce contexte, le SNALC Lyon rappelle qu’il met à disposition de ses adhérents une ligne d’écoute dédiée, ainsi que plusieurs séances de sophrologie et de relaxation pour les collègues qui en ressentent le besoin. Ces dispositifs existent parce que les retours de terrain montrent à quel point la charge mentale est devenue un enjeu central du métier. Ils sont financés par les adhésions et font pleinement partie de notre action syndicale : défendre les droits, mais aussi soutenir les personnes.

Les visites réalisées à Veyet, Chavant et Marc-Bloch s’inscrivent dans une démarche globale : rester au plus près du réel, documenter sans filtre ce que vivent les équipes, et faire remonter ces constats à tous les niveaux où nous siégeons. Le SNALC Lyon poursuivra ces déplacements dans le 7e arrondissement et dans le reste de l’académie, en fonction de ses moyens humains et logistiques. Si vous souhaitez nous accueillir dans votre école, n’hésitez pas à nous le faire savoir. Même lorsqu’aucune “urgence” ne semble se profiler, les retours du terrain sont précieux ; ils nourrissent nos analyses, nos interventions et nos prises de position.

Être présents dans les écoles, c’est aussi affirmer notre légitimité syndicale. Les prochaines échéances électorales seront déterminantes pour que le SNALC puisse continuer à porter une voix claire et indépendante.

En signant une DIC, vous nous permettez de poursuivre ce travail de terrain et de représentation. Et si vous souhaitez que nous venions dans votre école, dites-le-nous : nous sommes là pour entendre ce que vous vivez, et pour le relayer.

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