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Le choc des savoirs ; le poids des réalités …

Les résultats alarmants de l’enquête PISA ont propulsé le gouvernement français, dirigé par l’élan réformateur de Gabriel Attal, vers la mise en place du « choc des savoirs ». Destinée à pallier les déficiences en mathématiques et en français, cette réforme se trouve confrontée à la complexité de sa mise en œuvre et à un déficit de moyens notoire.

La vision gouvernementale d’une éducation renouvelée par des groupes de niveau se heurte à la réalité du terrain, où enseignants et principaux de collège déplorent un manque de ressources flagrant. Cette discordance entre les annonces et les moyens effectivement déployés menace les initiatives pédagogiques essentielles et met en péril la qualité de l’enseignement dispensé. La précipitation, l’entêtement et l’aveuglement du gouvernement interroge sur les véritables motivations de ce changement radical.

L’impact sur le quotidien est tangible : surcharge de travail, effectifs trop nombreux, et atteintes à la liberté pédagogique. Ces facteurs de stress alimentent un mal-être qui menace l’attractivité du métier et, par extension, la qualité de l’éducation nationale. Le choc d’attractivité est bien loin : alors que nous connaissons la plus grande crise de recrutement de ces dernières années, le « choc des savoirs » promet surtout de dégrader les conditions de travail des adultes comme des élèves qui risquent, selon les projections des diverses DHG de l’académie, de se retrouver dans des classes surchargées alors même que les dernières études démontrent que la France se classe parmi les pays de l’OCDE dont les effectifs sont les plus lourds !

Des enseignants dont les postes ferment, vont subir une mutation forcée ou devoir enseigner sur plusieurs établissements tout en assurant des progressions communes : est-ce bien sérieux ? L’urgence est de repenser la réforme, non seulement en termes logistiques et financiers mais également en considération des impacts humains. Les collèges du secteur Ain Sud de l’académie ferment majoritairement des classes, paradoxe ultime à l’heure du « choc des savoirs » qui voudrait que davantage d’adultes puissent s’occuper des élèves. En conséquence l’inquiétude grandit d’ores et déjà concernant la préparation de la rentrée 2024 : mal être chez les collègues qui subissent ou vont subir ces mutations forcées, classes surchargées et emplois du temps contraints par les alignements en barrettes … En définitive, la réforme pénalise les enseignants et leurs élèves.

Face à ces décisions précipitées et non financées, le SNALC exhorte le gouvernement à repousser la mise en place du « choc des savoirs », à privilégier une concertation véritable avec les professionnels de l’éducation et à mettre en place les moyens nécessaires. L’avenir de l’éducation en France dépend de la capacité à aligner les aspirations réformistes avec les réalités du terrain et les besoins de ceux qui font vivre l’école au quotidien.

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