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Et si on reparlait des 108 heures ?

L’évolution des rythmes scolaires, au fil des années et des réformes, a entraîné des modifications des conditions et du temps de travail des PE qui ne sont pas sans conséquences. Dans l’intérêt des élèves et des familles, certaines mesures ont eu un impact direct sur l’organisation des enseignants du premier degré.

En 2008, la semaine de 4 jours est entrée en vigueur par décret (1). Une nouvelle organisation du temps de travail est alors apparue, accompagnée d’une modification des ORS avec les 108 heures (Obligations de service des personnels enseignants du premier degré). La seule modification apportée à ces dernières, depuis 2008, est la répartition des heures dans les différents blocs, ce qui a permis de diminuer les heures d’APC tout en laissant plus de temps au travail en équipe, aux relations avec les parents et au suivi des élèves à besoins particuliers.

Ceci étant posé, avec de plus en plus d’EBEP, les années sont ponctuées de PPRE, GEVASCO, PAI, équipes éducatives et rendez-vous avec des parents, en raison des besoins particuliers des élèves ou suite aux évaluations nationales (surtout si l’effectif de la classe est proche de 30) … sans parler du développement exponentiel des divers plans et formations en constellations sur 18 heures.  Le compteur explose !

Les conseils des maîtres ou autres réunions pédagogiques ne sont constitués que de démarches administratives chronophages, de problèmes du quotidien qu’il faut régler dans l’urgence ou d’injonctions de dernière minute. C’est là que le bât blesse. Ne serait-il pas plus intéressant de pouvoir utiliser ce temps pour travailler sur des sujets concrets et de terrain comme l’harmonisation des supports et de leur utilisation, les techniques opératoires (Qui utilise laquelle ? Par quoi commencer ?), la gestion collective d’un élève perturbateur ? Ce sont des questions qui peuvent paraître futiles mais qui se posent pour tous et sur lesquelles il est important d’échanger. Malheureusement, les PE manquent de temps ! 

Le SNALC alerte depuis des années sur la dégradation des conditions et du temps de travail des PE : il faut s’interroger sur la répartition des 108 h, dans l’intérêt des élèves et des enseignants.

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