CommuniquƩ de presse du SNALC du 5 dƩcembre 2025
LeĀ SNALCĀ a pris connaissance de la publication par Ćdouard Geffray des mesures concernant les jurys du baccalaurĆ©at, mesures en rĆ©alitĆ© dĆ©cidĆ©es par Ćlisabeth Borne lors de son (trop long) passage au ministĆØre de lāĆducation nationale.
LeĀ SNALCĀ a pris note de la dĆ©cision selon laquelle aucun Ć©lĆØve en dessous de 8/20 de moyenne ne pourra aller au rattrapage. Cela renforce trĆØs lĆ©gĆØrement lāexigence de lāexamen, mais manque clairement de cohĆ©rence. Pourquoi peut-on attribuer le bac Ć un Ć©lĆØve ayant 9,5/10, mais pas proposer le rattrapage Ć un Ć©lĆØve ayant 7,95Ā ? Dans ce cas, autant supprimer le jury et nāutiliser que les rĆ©sultats bruts pour tout le monde.
Pour leĀ SNALC,Ā ce ne sont pas les jurys qui contribuent Ć la dĆ©valorisation de lāexamen. Le jury est mĆŖme le seul moment dāĆ©change collectif et transparent. LeĀ SNALCĀ rappelle Ć©galement que le bac Blanquer a rĆ©duit les jurys Ć des sortes de chambres dāenregistrement, qui nāont mĆŖme pas accĆØs aux copies des Ć©lĆØves.
LeĀ SNALCĀ nāa toujours pas trouvĆ© de jury qui repĆŖchait les Ć©lĆØves ayant plus de 50 points de retard. La mesure annoncĆ©e ne prĆ©sente donc aucun caractĆØre dāexigence. Au contraire, elle pourrait mĆŖme pousser les jurys futurs Ć attribuer davantage de points en Ć©tudiant des dossiers quāils nāauraient pas Ć©tudiĆ©s auparavant.
Enfin, leĀ SNALCĀ a bien notĆ© que pour la Ć©niĆØme fois, un ministre demande dāĆŖtre trĆØs strict sur le niveau orthographique et grammatical des copies. Il sāagit dāun pur effet dāannonceĀ : nous savons trĆØs bien quāau niveau local, les seules consignes que les correcteurs recevront seront de remonter leurs notes car ils sont en-dessous de la moyenne acadĆ©mique. Et que, comme chaque annĆ©e, les rĆ©sultats du bac serviront de cache-misĆØre alors que lāĆducation nationale est en crise et que les enseignants franƧais sont ceux qui se sentent, Ć raison, les moins valorisĆ©s de tous les pays de lāOCDE.





