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AESH : le meilleur – ou le pire ? – reste à venir

Si l’année scolaire 2023/2024 a débuté par l’entrée en vigueur d’une nouvelle grille indiciaire, la création d’une indemnité de fonctions et la possibilité d’un CDI après seulement 3 années de CDD, pour le SNALC, les AESH sont encore très loin d’un vrai statut et d’un vrai salaire.

Par ailleurs, même en cumulant le retour d’un financement par l’État de l’accompagnement des élèves en situation de handicap sur le temps méridien, la fin des contrats EPLE (y compris pour les AESH en CDD), la réécriture en cours d’un cadre de gestion plus explicite et complet que le précédent (juin 2019) et la mise en œuvre de la subrogation (1er juillet 2025), pour le SNALC, ces mesures ne sont pas de nature à mettre un terme à la très grande précarité des AESH !

Après les annonces de la conférence nationale du handicap en avril 2023, dont les pôles d’appui à la scolarité (PAS) pour remplacer les PIAL, c’est le comité interministériel du handicap du 16 mai dernier qui prend le relais pour de nouvelles intentions dont un “plan d’action métier pour les AESH”, visant à construire des carrières professionnelles et à valoriser les acquis de l’expérience pour accéder au métier d’éducateur spécialisé au sein de l’Éducation nationale.

Les PAS suscitent des interrogations et de l’inquiétude bien légitimes chez les personnels. En effet, les PIAL ont déjà considérablement dégradé les conditions de travail des AESH. Ces derniers ont été contraints de subir le choix politique d’une inclusion scolaire au rabais. Ainsi, beaucoup d’AESH ont démissionné, beaucoup ont été licenciés ou non renouvelés et tous ceux qui restent continuent à souffrir. 

Si le SNALC a toujours revendiqué l’abandon des PIAL, ce n’est certainement pas pour les remplacer par un dispositif qui pourrait être encore pire !

Quant au « plan d’action métier pour les AESH », l’actualité politique de ces dernières semaines a stoppé la progression de cette demande faite par G. Attal aux ministres de l’Éducation nationale et des personnes handicapées d’élaborer ce plan d’ici l’été…

Le SNALC restera vigilant sur une éventuelle suite donnée à ce projet et continuera à défendre avec détermination et intelligence les intérêts professionnels des AESH.

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