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La sécurité n’est pas un gros mot

Mot du président

 

Jean-Rémi GIRARD

Edito de la revue Quinzaine universitaire n°1488 du 12 avril 2024

L’actualité se charge de le rappeler à tout le monde : l’École n’est pas un sanctuaire, et les querelles des hommes y entrent. Elles y entrent d’autant plus facilement qu’élèves et parents pratiquent les réseaux sociaux avec assiduité. Le résultat, objectivé par le ministère lui-même, est sans appel. Les « incidents » sont en hausse, et les personnels sont régulièrement des cibles.

Cela n’empêche pas les mêmes personnels d’être montrés du doigt dès qu’un cas de harcèlement ou une agression d’élève fait la une. « Où sont les adultes ? » s’écriait la ministre de la jeunesse récemment, oubliant un peu vite qu’elle n’est pas membre d’un gouvernement s’étant fait remarquer par une amélioration du taux d’encadrement d’une part ; et d’autre part que les adultes essaient déjà tant bien que mal de maintenir la sécurité dans le collège ou le lycée, et qu’ils n’ont pas la charge des rues adjacentes. La ministre de l’Éducation nationale, plus au fait du réel, a préféré diligenter une enquête de l’inspection générale pour établir les faits. Nul doute qu’on se rendra compte que les collègues ont fait leur travail, mais qu’ils n’ont pas de super-pouvoirs pour faire cesser la violence d’un claquement de doigts.

Le SNALC le rappelle régulièrement au ministère : la sécurité, le climat scolaire sont des éléments essentiels d’un système scolaire qui fonctionne. Quand on ne les garantit pas, on s’expose à une évaporation de certains élèves, dont les parents vont préférer un entre-soi, quitte à le payer en monnaie sonnante et trébuchante. Mais au-delà, c’est toute la société qui est fragilisée.

C’est pourquoi nous avions demandé un diagnostic sécurité de chaque établissement, l’enquête menée par le ministère ayant révélé qu’on était loin d’avoir les dispositifs nécessaires et, quand on les avait, que ces derniers étaient souvent en panne. De même, quand nos outils de travail numériques sont aussi facilement piratés pour y déverser des vidéos de décapitation, on est en droit d’attendre que les collectivités locales assument les compétences qui sont les leurs en investissant, plutôt que de vouloir mettre la main sur la voie professionnelle, par exemple. Las ! Les dernières annonces, fort médiatisées, sont très chiches au niveau des engagements chiffrés.

Le SNALC, lui, ne reste pas les bras croisés. Par de nombreux congrès thématiques, notamment, il vous offre la capacité de vous informer, de comprendre, de débattre aussi. Et surtout de vous protéger.  Nos congrès sur la laïcité permettent de prendre de la hauteur, mais aussi de réfléchir sur des cas pratiques. Nos congrès sur la judiciarisation vous arment pour savoir quoi faire, quoi ne pas faire, comment vous défendre et, le cas échéant, contre-attaquer. Nos congrès sur les écrans vous permettent de percevoir que la responsabilité des personnels dans l’état actuel du système est à relativiser très fortement.

Cela n’empêche pas le SNALC de continuer à se battre sur les autres sécurités : financière, de l’emploi, ou encore médicale. C’est ainsi que notre organisation a signé un accord sur la protection sociale complémentaire, qui permet aux collègues de rattraper un peu de leur retard sur ce qui est offert dans la quasi-totalité des grandes entreprises. Comme je l’ai rappelé à la ministre le 8 avril dernier : c’est un premier pas, mais au vu de la crise de l’École, le chemin est encore long. Mais vous pouvez compter sur le SNALC pour le faire à vos côtés, car notre syndicat est le meilleur des boucliers pour vous protéger de toutes les embûches professionnelles que l’employeur comme les usagers placent sur votre route.

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