En termes de communication avec les élèves, il vaut mieux s’en tenir aux canaux institutionnels et plateformes agréées EN : ENT, Pronote pour les plus connus mais chaque établissement peut déployer le support de son choix.
Ces canaux institutionnels sont certes plus étroits et malcommodes (bugs, latence, interface sommaire…) mais validés et moins risqués que les plateformes privées de type Whatsapp et Facebook, réputés plus intrusifs, et dont les sirènes pourraient vous faire tomber de Charybde en Scylla en raison des infractions auxquelles ils vous exposent (cf. question de la majorité numérique, collecte des données et RGPD…). Bien sûr, le caractère institutionnel d’un logiciel n’exonère pas les utilisateurs de leurs responsabilités dans la nature de leurs messages ou de l’usage qu’ils en font ; ainsi, soignez toujours vos écrits, quel que soit le support de communication.
En choisissant un outil privé au détriment du logiciel EN, vous devrez en plus vous assurer de maîtriser les éléments de sécurisation des données, de RGPD, de confidentialité garantis par l’EN avec l’utilisation des outils institutionnels : ainsi, pensez-vous pouvoir garantir le caractère privé d’une visio par Zoom ? Respectez-vous la sécurisation des données et les RGPD en utilisant un Google Drive comme espace d’échanges avec les élèves ? La responsabilité d’un dysfonctionnement pourrait vous incomber.
Si un élève tente de vous contacter par les réseaux sociaux, renoncez et parlez-en avec lui, voire avec la classe. Maintenir le contact en dehors du temps scolaire peut générer des risques, des tensions, des incompréhensions et simplement de la fatigue. Vous avez droit à la déconnexion, et vos élèves aussi. Il en va de même dans vos relations avec l’équipe éducative ou l’autorité hiérarchique.
Pour l’anecdote, une loi américaine (« Amy Hestir », 2011) a interdit l’exclusivité des contacts entre professeurs et élèves sur les réseaux sociaux : les échanges doivent être visibles par les parents et par les responsables éducatifs.