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DESSINE-MOI UN MINISTRE !

Par Jean-Rémi GIRARD, président du SNALC

Il connaîtra ses dossiers. Elle aura de l’ambition politique. Il aura mis ses enfants dans le privé. Elle voudra faire SA réforme. Il supprimera des postes. Elle ne trouvera pas de candidats. Il abrogera les groupes de besoin ou de niveau — il n’aura jamais réussi à comprendre la différence — en 6e et 5e. Elle placera le SNU sur temps scolaire. Il parlera du pilotage. Elle parlera de la gouvernance. Il écrira ensuite un livre sur le fait qu’il a été incompris. Elle deviendra ensuite directrice d’un groupe privé dans le numérique éducatif…

Une rentrée sans ministre, ce n’est pas courant, mais le SNALC tient à rappeler qu’il y a toujours des personnels, des élèves et des familles, et que le nom et la tête de la personne qui habite rue de Grenelle sont nettement moins importants que le fait de savoir s’il y aura un remplaçant en novembre pour le stagiaire qui aura abandonné le navire.

Certes, à l’heure où j’écris ces lignes, nous avons une « ministre démissionnaire » qui n’en finit pas de démissionner, à tel point qu’elle a tenu une conférence de presse de rentrée pour expliquer que tout était gelé, mais qu’au dégel, on allait voir ce qu’on allait voir. Ubu Reine.

Le SNALC, bien meilleur connaisseur du système éducatif que la farandole de ministres qu’il a vus passer, et aussi bien plus stable, sera toujours là pour rappeler que les ministres sont les personnes les moins nécessaires du ministère, et qu’un professeur, un AESH, un personnel administratif, de santé, social, de vie scolaire ou d’encadrement, a beaucoup plus de responsabilités et rend bien davantage de comptes.

C’est pourquoi pour notre syndicat, cette rentrée est placée sous le signe du nécessaire rattrapage salarial, de la crise d’attractivité et de la dégradation des conditions de travail, seules choses qui ont une réelle importance. C’est le message que le SNALC portera devant les députés de la commission des affaires culturelles et de l’éducation le 11 septembre prochain. C’est le message qu’il portera devant la prochaine entité à occuper le ministère, que ce soit le dahu, Batman ou le mouton à cinq pattes. En espérant que le prochain modèle sera doté d’un cerveau et d’oreilles ; le SNALC ne demande même pas qu’il ait une bouche : ça nous reposera.

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