Les évaluations d’école ont été généralisées à la rentrée 2022 et seront encore d’actualité pour 2023-2024. Si le SNALC y reste opposé, elles n’en sont pas moins obligatoires.
Ainsi, 20% des écoles devraient être soumises cette année à l’évaluation, chaque école devant être évaluée tous les 5 ans.
Quelles écoles seront concernées ?
L’évaluation d’école est un préalable à la révision du projet d’école. Si le projet arrive à son terme sous un an ou deux, il est probable que l’école soit concernée par une évaluation dès cette année.
Par ailleurs, les écoles qui n’ont validé en 2022-2023 que la première étape de l’auto-évaluation vivront cette année l’évaluation externe à laquelle s’ajoutent le pré-rapport, le rapport et la restitution de l’évaluation.
D’autres écoles pourront être touchées par ce dispositif, notamment dans le cadre de regroupements d’écoles ou simplement pour atteindre le quota annuel de 20% d’écoles évaluées.
Quels objectifs ?
Si la modification du projet d’école reste un des objectifs premiers de ces évaluations, elles sont également en lien avec le dispositif « Notre école, faisons-la ensemble » porté par le Conseil National de la Refondation : le CNR souhaite « faire émerger, au niveau local, des initiatives » afin de les financer.
Attention cependant, cela ne se fera qu’au prix de plus de temps sacrifié. Pour que les projets aboutissent, il faudra de nouveau se concerter, sans qu’aucune déduction de temps ne soit officiellement possible.
Des disparités territoriales
Tous les territoires ne sont pas impactés de la même manière quant à l’application des évaluations d’écoles. Ainsi, quand certains vivent ce dispositif sur deux ans, d’autres ont dû assumer l’intégralité du processus en une année. Par ailleurs, certaines DSDEN ont accordé des déductions de temps des 108 heures mais aucune harmonisation n’est prévue. Le Conseil d’Évaluation de l’École déclare d’ailleurs dans un rapport que « les académies ont trouvé des formules variables permettant d’organiser les échanges entre acteurs », mais sans se risquer à proposer des exemples…
Quoi qu’il en soit, le SNALC, à l’écoute des PE, souhaite l’abandon des évaluations d’écoles, dispositif décrié, chronophage et inefficient.