FORMATION INITIALE DES PROFESSEURS, CPE ET PSY-EN
Groupe de travail du 4 décembre 2025
Compte rendu du SNALC
LE THÈME
Les projets de décrets statutaires et les projets d’arrêtés « modalités de formation initiale » et « modalités de stages, d’évaluation et de titularisation » ont évolué.
La DGRH, la DGESCO, la DGESIP et l’Inspection Générale veulent entendre les avis des organisations syndicales.
L’ESSENTIEL
Dans les décrets :
L’engagement à servir se bornera aux lauréats ayant eu l’année d’observation et de pratique assistée rémunérée. Par principe, les lauréats de master 1 auront deux années de formation.
Dans l’arrêté « modalités de formation initiale » :
Tous les lauréats de concours externes sauf les agrégés auront les deux années de Master M2E ou une préparation d’un DU, sauf s’ils ont une expérience d’enseignement de 18 mois sur les trois dernières années, un M1 lié à l’enseignement ou s’ils sont titulaires d’un Master. Suivant la situation, ils auront 1 an de stage à 50 % avec un DU, ou 1 an à 100 % avec une dizaine de jours de formation.
Un double tutorat entre INSPE et établissement est mis en place dans la mesure du possible.
Une commission académique décidera si un lauréat titulaire d’un M1 fait un ou deux ans de formation, combien de jours de formation un lauréat de M2 doit avoir, et de quelle formation a besoin un titulaire dans les 3 premières années de sa carrière.
Dans les arrêtés « modalités de stages, d’évaluation et de titularisation » :
Si un stagiaire a un avis défavorable, un entretien aura lieu avec un jury pour décider de la suite. Cet entretien peut recourir à la visioconférence ou au à la conférence téléphonique.
Sauf motif dûment justifié, un stagiaire absent à l’entretien sera considéré comme ayant renoncé au bénéfice de cet entretien.
LE SNALC A INSISTÉ SUR
- Son désaccord profond avec de nombreux pans de cette réforme qui était censée relancer l’attractivité du métier, mais va déboucher surtout sur une perte de compétence et de connaissances ;
- La nécessité de la participation des organisations syndicales représentatives dans les commissions rectorales qui piloteront les formations ;
- La bêtise du sort réservé aux lauréats issus de Master, et la folie de contenir les lauréats issus de licence dans un Master fermé ne permettant pas d’élever leur niveau disciplinaire ;
- L’incongruité de l’idée de recourir à la visio ou au téléphone pour des entretiens où les stagiaires jouent leur avenir.
L’AVIS DU SNALC
Cette réforme n’évite pas les écueils de la masterisation en introduisant des DU qui seront inutiles. En conservant les stages à 50 % en parallèle du Master M2E ou du DU, elle va continuer à maltraiter les stagiaires qui risquent de fuir avant la titularisation pour ne pas rembourser les sommes perçues en cas de passage par le M1.
Le prochain combat sera celui des référentiels qui sont inacceptables tant ils dévalorisent nos professions.





