Le titre « J’y pense et puis j’oublie » d’une chanson bien connue des années 60 pourrait être repris avec la plus grande justesse par notre ministère concernant les AED et AESH : Il y pense et puis il oublie !
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Pour preuve, trois groupes de travail relatifs au nouveau cadre de gestion des assistants d’éducation ont été tenus en 2024 (avril, juin et novembre) pour une publication le 9 octobre 2025. Les assistants d’éducation ont donc été oubliés pendant presque un an par notre ministère, alors qu’il y avait urgence puisque leur précédent cadre de gestion datait de 2003…
Maintenant, quand pensera-t-il à nouveau aux assistants d’éducation ?
Probablement lorsque le SNALC lui rappellera pour la énième fois qu’ils sont un peu plus de 63000, précaires, sur besoins permanents, et indispensables au bon fonctionnement des collèges et lycées !
Le même comportement est à déplorer vis-à -vis des AESH : un premier groupe de travail relatif à la refonte de leur circulaire « Cadre de gestion » a eu lieu le 23 mai 2024, puis plus rien… Là , le ministère oublie !
Il en va de même pour l’actualisation du guide ministériel AESH : un unique groupe de travail s’est réuni le 25 mars 2025, puis plus rien… Là aussi, le ministère oublie !
Le SNALC appelle donc à une nouvelle journée de mobilisation le mardi 16 décembre afin de contraindre notre ministère à penser aux AESH.
Le 23 octobre dernier, lors de l’audience avec le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Edouard Geffray, celui-ci a soutenu au SNALC que son ministère n’oubliait pas les AESH et AED.
Nous ne demandons qu’à le croire et espérons surtout que, contrairement à ses prédécesseurs, les travaux et actions engagés dans les prochains mois aboutiront à des décisions réellement bénéfiques pour ces personnels.
En effet, l’institution semble uniquement préoccupée par les mesures qui témoignent d’un manque de considération à l’égard des AED et AESH.
Ainsi, le ministère n’a oublié ni de supprimer la note de service relative à l’accompagnement d’élèves en situation de handicap sur la pause méridienne, laissant un vide juridique pour les AESH concernés, ni de tenter de faire passer en force la légalisation des PAS (pôles d’appui à la scolarité) ou d’étendre leur expérimentation en 2025/2026 sans publier les résultats de cette dernière pour 2024/2025, ni de confier les modalités de réévaluation des AED en CDI aux académies, ni d’introduire la prescription quadriennale pour la rétroactivité des indemnités REP/REP+, non prévue dans les conclusions du Conseil d’État…
Ce qu’il faut, c’est une véritable volonté politique pour penser à instaurer de réelles avancées sociales pour les AESH et AED. Pour y penser et… ne pas oublier !
Le SNALC rappelle à notre ministère que les avancées les plus attendues et indispensables sont la création d’un statut de fonctionnaire assortie d’une hausse significative de la rémunération, l’introduction de perspectives d’avancement et de mobilité, et la mise en place d’une véritable formation, sans oublier l’abandon des PIAL et PAS.
En attendant, soyez assurés que le SNALC ne vous oublie pas !





