La société a changé, le visage de l’enseignement aussi ! Certains parents peu disponibles en raison de leurs obligations professionnelles, survalorisent le potentiel de leurs enfants. Cette surestimation de mauvais aloi engendre la dynamique de l’enfant-roi. Les enseignants, dont le rôle et la mission sont réduits à peau de chagrin, doivent faire preuve d’autorité envers les élèves et de diplomatie envers les parents. Ces derniers désertant la cellule familiale n’offrent plus l’attention nécessaire à l’équilibre de l’enfant, en posant des limites claires ; cette mission incombe désormais à l’enseignant dont la fermeté est mal tolérée dans une société globalement permissive remettant en cause le rôle du professeur comme figure d’autorité.
Bienveillance et exigence sont les maîtres mots de l’éducation[1]. Ajoutons sérénité pour l’équilibre psychologique de l’adolescent, sursollicité et diverti en permanence par les écrans, qui, de fait, ne reconnaît plus la valeur travail et la notion d’effort. Un cadre éducatif équilibré où parents et enseignants joueraient chacun leur rôle respectif au service du bien-être des enfants est à repenser.
Dans un contexte déstabilisant où plus personne ne trouve sa place, le SNALC réclame une juste reconnaissance du métier : cf. « Le métier, il a changé » et « Moi, je suis professeur de réunions » dans « Être professeur en 2024 », dossier du mois de la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1493 du 4 octobre 2024.
Jusqu’à présent, le rôle d’éducateur revenait aux parents[2] et la mission d’instruire était dévolue aux professeurs. Ces limites sont désormais floues et les sanctions, même mineures, sont sujettes à caution, le professeur étant décrédibilisé dans ses tentatives de restauration de l’autorité.[3]
Le SNALC prône le retour à la sérénité pour un enseignement de qualité, propice aux apprentissages, dispensé dans de bonnes conditions et où chacun sait rester à la place qui lui revient de droit.