Le SNALC a pris connaissance des annonces faites en plusieurs temps par le ministre de l’Éducation nationale.
Pour le SNALC, l’annonce la plus importante est celle du report en juin des Ă©preuves de spĂ©cialitĂ©. Nous le demandions depuis le dĂ©but et les rĂ©sultats de notre enquĂªte menĂ©e auprès de plus de 4000 professeurs de lycĂ©e Ă©taient inattaquables. Ă€ l’avenir, qu’on n’hĂ©site pas Ă Ă©couter plus tĂ´t notre organisation plutĂ´t que de traiter les opposants Ă une mesure pĂ©dagogiquement idiote de « preneurs d’otages » ou de « ventilateurs Ă angoisse », comme ce fut le cas sous le quinquennat prĂ©cĂ©dent. Le SNALC accueille favorablement le recentrage du grand oral sur les contenus disciplinaires et la diminution du nombre de textes pour l’oral de l’EAF (baccalaurĂ©at de français). Sur ce dernier point, le ministre a reconnu que c’est l’alerte du SNALC qui l’a poussĂ© Ă intervenir.
Pour autant, de nombreux problèmes demeurent avec la réforme Blanquer. Le SNALC demande que l’on réétudie notamment le passage de 3 à 2 spécialités en terminale, ou l’absence de moyens horaires dédiés à la préparation du grand oral. Il tire également la sonnette d’alarme sur la situation dramatique des options au lycée.
Le SNALC accueille favorablement l’engagement de fournir un document national Ă©crit clair sur la question des vĂªtements Ă caractère religieux. La situation actuelle faisait reposer l’entière responsabilitĂ© des dĂ©cisions sur les chefs d’établissement et les Ă©quipes, et nous mettait en première ligne en cas de conflit. Pour le SNALC, comme l’a hĂ©las montrĂ© la mort de Samuel Paty, il faut privilĂ©gier la sĂ©curitĂ© des personnels avant toute autre chose.
Le SNALC rappelle enfin que si ces annonces vont dans le sens d’une Ă©coute des organisations syndicales, elles ne s’attaquent pas Ă l’essentiel, Ă savoir la crise des recrutements et les conditions de travail au quotidien. Le SNALC jugera la politique ministĂ©rielle sur sa capacitĂ© Ă mettre en Å“uvre un rĂ©el rattrapage salarial, et non Ă nous vendre son pacte et son « travailler plus pour perdre moins ». Les mesures qui ne coĂ»tent rien Ă l’État ont toujours Ă©tĂ© plus faciles Ă prendre que celles qui nĂ©cessitent un investissement. Mais sans un changement d’ampleur de trajectoire politique, la crise majeure que nous vivons ne fera que s’aggraver.