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RMC – Éducation : un coup de com’ présidentiel selon Maxime Reppert

« Pour moi, c’est juste un coup de com’ à 4 millions d’euros préparé pour le président de la République. »

Maxime REPPERT
Vice-président du SNALC
 
Invité d’Estelle Denis dans « Estelle Midi » sur RMC, Maxime Reppert, vice-président du SNALC, dénonce une consultation jugée superficielle autour de la parole donnée aux enfants. Il déplore un budget de l’Éducation nationale mal orienté et appelle à des moyens concrets pour améliorer le quotidien des enseignants et la réussite des élèves.
 
Maxime Reppert, vice-président du SNALC, est l’invité de RMC le 10 novembre 2025.
 

RMC – Estelle Denis
Maxime Reppert est notre invité, il est vice-président du SNALC, le Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur. Bonjour Maxime.

SNALC – Maxime Reppert
Bonjour Estelle, bonjour à tous.

RMC – Estelle Denis
Maxime Reppert, on adore vous avoir dans Estelle Midi, parce que tout ce que vous dites est toujours censé. Alors justement, a-t-on eu raison de donner la parole aux enfants ou, comme le disait Daniel Riolo, est-ce que ce sont des glandus ?

SNALC – Maxime Reppert
Ce ne sont pas des glandus, contrairement à ce que j’ai pu entendre. Néanmoins, je suis extrêmement perplexe face à ce type d’enquête, à ce genre de mesure. Pour moi, c’est simplement un coup de communication à 4 millions d’euros préparé pour le président de la République.
Et je ne le prends pas au sérieux pour une raison très simple : on ne consulte pas les professionnels que nous sommes. Derrière, il y a de nombreux problèmes qui découlent de ces propositions.
Je veux bien qu’on respecte davantage le rythme de l’enfant, qu’on agisse pour leur réussite, etc. Et vous savez, il y a un moyen très simple pour cela : le recrutement.
Le recrutement des enseignants, c’est avoir des salles de classe moins chargées. Il faut, à un moment donné, arrêter de vouloir faire des économies sur le dos et la réussite des jeunes, et mettre les moyens nécessaires pour qu’ils puissent réussir.

RMC – Daniel Riolo
On a déjà le budget de l’éducation le plus élevé de tous les pays occidentaux. Et à part ça, on voudrait encore mettre plus de moyens, c’est bien…

RMC – Estelle Denis
Mais peut-être qu’on les utilise mal ?

RMC – Daniel Riolo
Il n’y a pas un pays qui consacre plus d’argent à l’école que nous.

RMC – Estelle Denis
Mais peut-être que c’est mal utilisé ?

RMC – Daniel Riolo
Ah bah oui, que ce soit mal utilisé ! Tout est mal utilisé en France. Dans tous les ministères, c’est la même chose : notre argent est toujours mal utilisé.

RMC – Estelle Denis
Oui, Maxime, allez-y.

SNALC – Maxime Reppert
Je vais vous donner un exemple très simple. Le budget, c’est une chose, mais comment l’utilise-t-on réellement ?

Regardez la part qui revient au personnel de l’Éducation nationale et l’argent gaspillé dans des logiciels à 500 000 euros qui n’ont jamais fonctionné, dans la construction de casiers pour les téléphones portables des élèves, alors qu’il vaudrait mieux sensibiliser les parents : cela ne sert à rien d’acheter un téléphone à 8 ou 10 ans.

On construit des portiques de sécurité plutôt que de recruter du personnel de santé pour s’occuper de la santé mentale des jeunes.

Je pourrais donner des dizaines d’exemples de gaspillages.

RMC – Estelle Denis
On est tous d’accord.

SNALC – Maxime Reppert
Des journées plus courtes, mais pour faire quoi ? Les enfants vont être livrés à eux-mêmes.

RMC – Estelle Denis
Justement, l’idée est de leur permettre de faire des activités, d’occuper ce temps autrement.

SNALC – Maxime Reppert
Oui, mais alors, il faut mettre les moyens nécessaires pour créer des structures adaptées. Il y a bien des choses à faire avant de s’intéresser à ce type de résultat. Commençons déjà par donner des conditions plus apaisées et apaisantes pour les jeunes.

Et pour cela, ce n’est pas avec des classes à 30 ou 35 élèves. Vous avez déjà suivi un cours d’anglais ou d’espagnol à 35 dans une salle ?

RMC – Estelle Denis
Non, mais j’entends, Maxime. Donc, en fait, l’argent est mal utilisé et ce n’est pas la priorité. Merci beaucoup, Maxime Reppert, d’avoir été avec nous.

« Ce n’est pas avec des classes à 30 qu’on crée des conditions apaisées pour les jeunes. »

Maxime REPPERT
Vice-président du SNALC

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