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Une rentrée sans moyens, au détriment de tous

En cette rentrée 2025, le SNALC de Lyon alerte : dans l’académie, les collègues et les élèves subissent de plein fouet les coupes budgétaires, l’opacité du pacte et l’absence criante de remplacements.

 

Le SNALC est évidemment conscient de la situation politique de notre pays : une ministre démissionnaire, un climat institutionnel instable, une Éducation nationale laissée sans cap clair. Mais ce contexte ne peut en aucun cas servir d’excuse à l’accumulation de dysfonctionnements qui frappent nos établissements.

Les signaux qui remontent du terrain montrent une situation alarmante : vacance de postes de direction, remplacements bricolés, horaires modifiés sans prévenir, heures ajoutées puis effacées faute de budget, pactes distribués dans l’opacité la plus totale. Les personnels comme les élèves sont pris dans une spirale d’improvisation permanente.

Les exemples ne manquent pas. Des chefs d’établissement remplacés par des « faisant fonction » précaires, venus parfois de très loin. Des classes suivies par trois professeurs différents en même temps, ce qui est totalement absurde et compromet gravement la continuité pédagogique. Des absences de longue durée connues bien en amont qui ne sont pas remplacées, laissant des semaines entières sans cours en français ou en anglais, mathématiques ou d’autres matières encore.

Sur le plan financier, le constat est tout aussi inquiétant. Plus de voyages, plus de projets, des sections entières supprimées faute de crédits. Les HSE et les IMP ont disparu et privent les établissements de leviers essentiels pour assurer encadrement et activités. Et pourtant ici et là, on continue de rajouter des heures sur Pronote, sans l’accord des professeurs, en les culpabilisant pour qu’ils assurent des cours dont chacun sait qu’ils ne pourront pas être rémunérés. Comme si le bénévolat était devenu une règle implicite.

À cela s’ajoute le flou entretenu autour des pactes. Le SNALC avait alerté dès leur création : absence de transparence, inégalités de traitement, tensions dans les équipes. Aujourd’hui, certains collègues sont payés deux fois moins pour le même travail, tandis que personne ne sait combien d’heures sont disponibles ni qui en bénéficie.

Le climat social se dégrade également. Des sondages nominatifs exigent de se déclarer gréviste à l’avance ; le droit de grève, droit constitutionnel, n’implique aucune déclaration préalable dans le second degré. Dans le même esprit, des sondages nominatifs demandent instamment aux personnels de dire s’ils participeront ou non aux heures syndicales ; or dès lors qu’une heure est déposée, les collègues n’ont aucune obligation de se déclarer individuellement.

Ce quotidien pèse lourdement sur les équipes : mails sans réponse, emplois du temps modifiés du jour au lendemain, sentiment d’être méprisés jusque dans les règles les plus élémentaires.

 

Le SNALC de Lyon dénonce ces économies faites sur le dos des élèves et des personnels. Il exige la transparence sur les pactes et les heures, la garantie du remplacement des absences connues, le respect des droits syndicaux (dont le droit de grève) et surtout la fin du travail gratuit. Tant que les moyens essentiels seront sacrifiés, la confiance ne pourra pas revenir.

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