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Violence et insécurité : face à une réalité inacceptable, une gestion minable.

Parler de violences à l’école, ce n’est plus parler d’un épiphénomène, de quelque chose de marginal. Cette violence fait aujourd’hui partie intégrante de notre quotidien. Enseigner devient de plus en plus un métier à risques. C’est d’ailleurs une situation qui touche tous les personnels de l’Éducation nationale ainsi que les élèves.

Violences verbales, physiques, psychologiques. Des blessés, des morts, un climat suffocant. La médiatisation croissante des faits de violence à l’École témoigne de cette évolution. Chaque année maintenant, nous comptons le nombre d’attaques subies. L’École devient de plus en plus la cible d’une violence banalisée, une violence installée.

À chaque fois qu’un drame se produit, le SNALC est sollicité dans les médias pour réagir. À chaque fois nous pensons aux victimes. À chaque fois, nous nous indignons. Mais plus encore, forts de notre indépendance et de notre représentativité, nous dénonçons, proposons, exigeons.

Pourtant, force est de constater, qu’à chaque fois le gouvernement, comme les politiques sont à côté de la plaque. Pire : ils font la démonstration d’une gestion catastrophique de la situation.

Que ce soit lors de la mort de Mélanie G. à Nogent en juin dernier, celle d’une élève tuée à Nantes en avril dernier, ou celles d’Agnès Lassalle et Dominique Bernard en 2023, on constate à chaque fois le même refrain macabre chanté par le gouvernement : on s’indigne avant d’embrayer sur une surenchère de déclarations marquées par le tout-sécuritaire. C’est ainsi qu’on nous sert régulièrement la question des portiques, la question des contrôles devant les établissements, etc.

Mais quid de la santé mentale des jeunes ? Quid de la formation des personnels à ce niveau ? Quid du manque d’effectif des professeurs et des personnels encadrants ? Quid des classes surchargées qui parasitent le climat scolaire ? Quid de la responsabilisation des parents et des élèves ? Quid des excuses de minorité ? Les portiques ne résoudront pas le problème, pas plus que les contrôles aléatoires – c’est d’ailleurs à cette occasion que Mélanie G. a été assassinée.

Pour le SNALC, les enjeux sont ailleurs : la santé mentale, la responsabilisation des élèves et des parents, l’importance de la fermeté. Certes, cela nécessite de la volonté, de l’audace et une politique intelligente, cohérente sur le long terme. On ne peut demander à l’École d’endosser le rôle et la responsabilité des parents. Nous ne sommes pas là pour élever les enfants des autres.

Et pourtant, en dépit de ce bon sens, en dépit des alertes d’un syndicat de terrain comme le nôtre, dont les alertes sont d’ailleurs fréquemment relayées par la DEPP ou la médiatrice, le gouvernement s’entête à raisonner de travers.

Ainsi, alors qu’il pratique des suppressions de postes et n’investit pas pour la santé des élèves et des personnels sous couvert d’économies, l’État encourage les collectivités (régions, départements) à financer des portiques de sécurité, à organiser des fouilles aléatoires sur du court terme, à investir dans la construction massive de casiers pour les téléphones portables dans les collèges au lieu de responsabiliser les parents sur cette question.

Et pendant ce temps :

Le bâti scolaire (isolation, amiante…) est délaissé.
La santé des élèves et des personnels est oubliée.
La responsabilisation des élèves et des parents est ignorée.
Les collègues se sentent abandonnés.
L’insécurité et le danger se développent.
Mais pas de soucis, on a des millions pour des portiques de sécurité et des casiers pour téléphone portable. Avec ça, l’École est sauvée (ou pas).

Au SNALC, nous appelons cela une gestion minable. Inacceptable !

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