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Enseigner, un métier toujours moins attractif

Communiqué de presse du SNALC du 18 février 2025


Le SNALC accueille sans surprise les chiffres catastrophiques du nombre de candidats aux concours de l’enseignement de cette année, conséquence de l’incurie de gouvernements qui se suivent et se ressemblent.

La crise des recrutements se poursuit ; dans le second degré, elle s’aggrave même, avec près de 3 000 candidats en moins. Chez les professeurs des écoles, si le chiffre se stabilise, c’est à un niveau historiquement bas, puisque le nombre de candidats a spectaculairement baissé ces dernières années. Rappelons que le ministère prolonge désormais la période d’inscription aux concours afin de limiter la casse.

Le SNALC rappelle que cette grave crise a des conséquences majeures sur le système éducatif : recours massif et structurel à des personnels contractuels auxquels aucune formation réelle n’est donnée, y compris à l’école primaire, ou encore multiplication des absences de longue durée non remplacées.

Pour le SNALC, ce n’est ni dans des campagnes de publicité ni dans une diminution des grandes vacances que réside la solution. Les enseignants sont payés 1 000€ de moins par mois que la moyenne des fonctionnaires de catégorie A dans la fonction publique d’État. Les classes françaises sont parmi les plus chargées d’Europe. L’enquête « bien-être » du ministère lui-même montre la profondeur et la gravité de la crise.

Le SNALC réclame donc un plan d’urgence et en appelle à la représentation nationale pour voter une loi de programmation pluriannuelle afin d’assurer le rattrapage salarial auquel les collègues ont droit. Les gouvernements successifs sont trop longtemps restés inactifs, et les très rares mesurettes prises n’ont pas empêché la chute du pouvoir d’achat que nous connaissons depuis des dizaines d’années. Une République qui laisse lentement agoniser son École est une République inconséquente.

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