Parmi les points saillants de la réforme de la formation initiale, la place du concours fait couler beaucoup d’encre. Or, pour le SNALC, le concours durant l’année de licence n’est pas, intrinsèquement, l’horreur décrite par certains.
Il est vrai que le risque d’un appauvrissement disciplinaire est réel. Pour diverses raisons, il est incontestable que le niveau licence en 2025 n’a rien à voir avec celui qu’atteignaient les candidats de la fin des années 1990. Et même si le SNALC appelle de ses vœux une montée en gamme disciplinaire des différentes licences, il est conscient de l’immensité du défi dans le contexte actuel de l’enseignement supérieur.
Le SNALC aurait certes préféré que les candidats préparent le concours après validation de leur licence. Cette année supplémentaire leur aurait permis de consolider leurs connaissances disciplinaires pour répondre aux attendus d’un concours exigeant. Mais dans le cadre actuel de la masterisation, l’année de M1 aurait été intenable pour les nouveaux professeurs.
Il ne faut pas négliger non plus l’effet repoussoir des deux reculs successifs des concours à Bac+4, puis Bac+5. Sans en attendre d’effet magique, l’avancée de la date du concours est susceptible d’attirer davantage de candidats.
Bref, pour le SNALC, placer le concours en fin de L3 constitue un pis-aller dont les effets sur l’attractivité ou sur la qualité de la formation peuvent être limités par des facteurs beaucoup plus déterminants : la revalorisation générale de la profession –condition pour attirer de bons candidats- et la qualité disciplinaire de la nouvelle licence PE, du master consécutif au concours et le niveau d’exigence de ce dernier. Le SNALC est déterminé à se battre sur ces points cruciaux.