Le SNALC Lyon souhaite alerter sur les pratiques inacceptables constatées la semaine dernière, à l’occasion de l’appel à la grève du 5 décembre. Les AESH, personnel souvent précaire et vulnérable, ont été l’objet de pressions diverses qui contreviennent aux règles de leur statut et aux principes fondamentaux du droit syndical.
Pressions sur les intentions de grève
De nombreux collègues nous ont rapporté avoir été sollicités par leurs directions pour déclarer leur intention de faire ou non grève. Rappelons que, en vertu du cadre juridique actuel, les AESH ne sont pas tenus de déclarer en amont leur participation à une grève. Cette demande, même informelle, constitue une forme de pression psychologique pour dissuader l’exercice de ce droit. Plus grave encore, certains ont reçu des mails leur demandant de remplir des autorisations d’absence, une procédure qui n’a aucun fondement pour une journée de grève.
Détournement des missions des AESH
Nous dénonçons également l’utilisation abusive des AESH lors de cette journée. Certains chefs d’établissement ont profité de l’absence de leurs missions habituelles (professeurs grévistes ou élèves absents) pour leur demander d’effectuer des tâches hors de leur cadre de missions, notamment « gérer le flux des élèves » aux côtés de la vie scolaire. Les AESH ne sont en aucun cas des personnels de surveillance ou d’encadrement. Leur mission est d’accompagner des élèves en situation de handicap, et toute autre tâche doit être refusée.. Les AESH ont par ailleurs le droit de refuser toute mission hors du cadre défini par leur contrat et leur cadre de gestion.
Le SNALC Lyon dénonce vivement ces atteintes à l’exercice du droit de grève comme au cadre réglementaire. Il encourage tous les AESH concernés à lui signaler toute pression ou détour de mission et à refuser les missions non conformes tout en sollicitant l’appui syndical si nécessaire.
Nous rappelons à l’administration, et nous entendons qu’elle rappelle aux chefs d’établissements que les AESH ne sont pas des factotum à disposition pour combler les absences ou pallier le manque de moyens. Leur engagement auprès des élèves en situation de handicap est d’une importance capitale. Il mérite respect et reconnaissance.