Depuis les réunions d’entente du 14 Juin 2024, des doutes pesaient sur la levée d’anonymat des correcteurs. Alerté par de nombreux collègues, le SNALC Lyon a interrogé le recteur d’académie.
Le courrier du Président du SNALC Lyon :
Monsieur Le Recteur,
Depuis les réunions d’entente du 14 juin relatives à l’épreuve anticipée de Français (EAF) un grand nombre de collègues nous ont contacté pour nous faire part de leur légitime inquiétude comme de leur colère ou de leur profond désarroi. Les collègues ont notamment été avertis qu’ils auraient à répondre directement aux familles qui effectueraient un recours et ce avec une levée de l’anonymat du correcteur suite à la disparition des dispositifs de correctifs académiques. Si ces dispositions étaient confirmées, elles constitueraient un indéniable et irrecevable moyen de pression sur les professeurs correcteurs.
En effet, non seulement une levée de l’anonymat nous semble contraire au principe même de tout examen national ce qu’est l’EAF, mais surtout, dans un contexte qui est loin d’être apaisé, cela engendre une forte angoisse auprès des correcteurs. Pour le SNALC, l’anonymat du correcteur est un horizon indépassable. L’anonymat est un gage de correction sereine et permet la sécurité pour le correcteur en le mettant à l’abri de vindictes, de représailles qui ne sont malheureusement pas des formules rhétoriques tant les enjeux en termes d’orientation dans le supérieur sont devenus vifs depuis la dernière réforme.
Aussi, face à la vive mobilisation de nos collègues, le SNALC, souhaite, Monsieur le Recteur dans un premier temps, connaître avec précision la portée de ces consignes comme leur caractère officiel.
Dans l’attente de votre réponse, soyez assuré, Monsieur le Recteur, de toute notre considération respectueuse.
Christophe Paterna
La réponse de M. le Recteur qui se veut « rassurant » :