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Le SNALC se battra

Par Jean-Rémi GIRARD, président du SNALC

En tant que professeur de lettres qui enseigne avec sérieux le thème de la parole à mes élèves, je sais que la rhétorique a ses limites. En tant que président du SNALC, je sais que l’absence de prise en compte des corps intermédiaires ne peut que mener à une déconnexion entre nos dirigeants et celles et ceux qu’ils dirigent, vers un avenir qui fait tout sauf envie.

Le point de rupture est atteint dans l’Éducation nationale et dans le Supérieur, et le SNALC fait depuis longtemps son travail de corps intermédiaire : nous avons prévenu, averti, dialogué, manifesté. Nous avons parfois négocié, mais soyons réalistes : il y a rarement quoi que ce soit de sérieux à négocier, car l’Éducation n’est pas une priorité. Là encore, discours et actes ne convergent pas. Pour preuve, notre dernière ministre en date, qui n’a même pas cherché à rencontrer l’ensemble des organisations représentatives après sa prise de poste. Quand le mépris est aussi clairement exprimé, il ne faut pas s’étonner de récolter des épines plutôt que des fleurs, car c’est avant tout une preuve qu’on n’est pas à la hauteur de l’importante mission qui vous est confiée. Ou qu’on ne la prend pas au sérieux, ce qui est pire, mais plus probable.

Reste une crise, béante, que la situation actuelle ne risque pas de résorber. La crise d’une institution essentielle à la République, qui n’assure plus que difficilement ses missions, faisant tout reposer sur la bonne volonté et le sens civique de personnels déconsidérés.

Les constats sont connus, et en grande partie partagés. Des personnels sous-payés par rapport à leur fonction et à leur niveau d’étude, et pour certains métiers essentiels, sous le seuil de pauvreté. Une crise des recrutements qui dure et s’est étendue aux professeurs des écoles. Une école inclusive au rabais, source de souffrance pour tous.

Une médecine scolaire et du travail qui ont quasiment disparu. Des mutations de plus en plus difficiles à obtenir, dont le modus operandi a été volontairement rendu opaque et dysfonctionnel avec la loi de transformation de la fonction publique. Une mise en concurrence entre titulaires et contractuels, qui met en danger la cohésion de nos métiers.

Ce ne sont pas une énième réforme de la formation initiale ou des changements (encore !) de programmes qui apporteront de l’espoir à nos collègues. Face à la situation, le SNALC demeure une aide, une ressource, un lanceur d’alerte. Nous continuons de porter la vision d’une école exigeante, fondée sur la transmission des savoirs par des personnels bien payés et considérés. Nous continuons de demander le rattrapage salarial auquel nous avons droit. Nous connaissons la situation du pays, mais l’École ne peut et ne doit pas être une variable d’ajustement. Le pays tout entier y a trop à perdre.

C’est pour cela que le SNALC se battra, quels que soient ses interlocuteurs, pour un budget qui préserve notre École et notre enseignement supérieur, qui donne enfin des perspectives positives aux collègues, et qui s’inscrive dans une vision à long terme, et non dans une succession de mesurettes et de coups de com’ sans lendemain. Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition : l’alerte aux politiques, la qualité de nos analyses auprès des journalistes, un préavis de grève déposé et couvrant l’ensemble de l’année scolaire pour pouvoir être réactifs si des actions d’envergure nous semblent permettre d’obtenir des améliorations concrètes pour l’École et ses personnels. Et plus que jamais, nous continuerons d’incarner un syndicalisme humaniste, qui écoute chaque collègue, guide, conseille, aide, soutient, que ce soit pour rester ou pour quitter le navire.

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