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Restaurer partout l’autorité du professeur

Pour pouvoir transmettre des savoirs, les professeurs doivent posséder l’autorité, c’est-à-dire à la fois faire autorité dans leur domaine et avoir le pouvoir de transmettre dans les conditions qu’ils jugent les plus propices.

 

Pour cela, arrêtons de confondre autorité et autoritarisme dans la salle de classe. L’autoritarisme désigne la prééminence de l’autorité sous une forme dévoyée, corrompue et répressive. Au contraire, un professeur qui a l’autorité permet et ouvre le champ des possibles à ceux qu’il doit diriger. L’autorité est donc positive en autorisant et en libérant. Avec elle, diriger n’est pas simplement commander : c’est accompagner, aider et orienter. L’autorité du professeur est par conséquent une nécessité dans une classe puisqu’elle détermine un cadre clair qui détermine une place précise à chacun. Elle est gage d’une bonne ambiance de travail, au bénéfice de tous. Possesseur de l’autorité dans sa classe, le professeur ne verra plus, dès lors, sa parole contestée.

 

L’autorité professorale doit s’incarner à d’autres moments, comme lors des conseils de classe. Ces derniers doivent redevenir des instances dans lesquelles l’expertise pédagogique des enseignants est à écouter et à entendre. Par exemple, sur la question de l’orientation et du redoublement ainsi que sur celle de l’octroi ou pas, d’une mention, positive ou négative, aux élèves. La souveraineté des professeurs s’exerce aussi dans les bulletins scolaires. Les modifications des appréciations écrites, souvent dans le dos des collègues et au nom de la « bienveillance » – de ce fait dévoyée ! – ne peuvent plus être tolérées. Les professeurs doivent enfin être écoutés par leur hiérarchie :  trop de collègues contactent encore le SNALC parce que, suite à un incident avec un élève, le chef d’établissement s’est contenté de recueillir la parole de l’élève uniquement.

 

Rendre l’autorité aux professeurs dans leur salle de classe, lors des conseils de classe et sur les bulletins scolaires est une nécessité vitale pour faire travailler les élèves dans de bonnes conditions et pour que cessent les multiples violences envers eux. La presse nous relate les faits les plus graves – on pense à l’assassinat ignoble de nos collègues – qui sont au final la partie émergée de l’immense iceberg de la déconsidération des professeurs. Qui ne connaît pas ou n’a jamais été témoin voire victime d’actes violents dans le cadre de son travail ? Autrefois, le professorat était le gage d’un statut social et d’une compétence intellectuelle et professionnelle reconnus dans la société. Aujourd’hui, c’est un statut qui n’a plus aucun crédit aux yeux des usagers du système scolaire, ce qui explique en partie pourquoi de nombreux collègues souhaitent quitter le navire.

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