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Y a-t-il encore un professeur principal dans la classe ?

Alors que les classes sans enseignants se multiplient, les établissements scolaires du second degré font face à une pénurie de professeurs principaux. Il n’est pas rare de voir un professeur principal pour deux classes, et parfois même des niveaux entiers sans professeurs principaux le jour de la rentrée.

Pire encore, des collègues sont désignés sans leur consentement, pourtant obligatoire selon l’article D421-49-1 du  code de l’éducation et la circulaire de 2018-108 qui, rappelons-le, a considérablement alourdi les missions du professeur principal. Les pressions subies par les stagiaires, les collègues proches de la retraite, les jeunes parents et tous les autres pour occuper cette fonction sont inadmissibles.

Pour le SNALC, les difficultés de recrutement ne sont pas étonnantes. Les professeurs principaux doivent faire face à une inflation de missions : développer les programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE) dont la mise en place relève pourtant de la compétence du chef d’établissement, intervenir dans les projets personnalisés de scolarisation (PPS) encore seuls, remplir divers livrets… Sans parler des difficultés de communication avec les parents et l’administration alors même que les enseignants n’ont pas de formation pour gérer ces échanges complexes.

Évoquons également le défi croissant que représentent l’orientation des élèves et leur évaluation. Pourtant, en théorie, ce rôle demeure séduisant car il consiste à guider les élèves dans leur développement quotidien.

Aujourd’hui, le constat du SNALC est clair, les professeurs principaux sont surchargés de travail et manquent de reconnaissance. Nous demandons donc une revalorisation de ces missions, une amélioration des conditions de travail et une remise à plat de cette fonction qui ne pourra pas se faire sans recrutement de personnels spécialisés (médecins et infirmiers scolaires, psy-EN etc.).

De manière générale, le SNALC insiste sur l’importance de favoriser la bienveillance et de développer une culture du dialogue, pour éviter une pression excessive sur des collègues démunis et épuisés. En cas de problème, n’hésitez pas à contacter le SNALC et à assister à ses congrès.

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