Le décret du 14 août 2023 actualise les missions des directeurs et directrices d’école. Il précise les modalités d’évaluation spécifiques à leur fonction tout en octroyant une bonification d’ancienneté de 3 mois pour chaque année de service accomplie.
Cette accélération de l’avancement est une très bonne nouvelle pour les professeurs chargés de la direction d’école. Néanmoins le SNALC rappelle que cette mesure applicable depuis septembre 2023 n’est pas rétroactive et qu’elle s’accompagne d’une évaluation de la fonction. De plus, la mise en œuvre de cette bonification reste confuse en ce début d’année scolaire.
L’évaluation des directeurs d’école
Comme le SNALC l’avait précédemment écrit, ces collègues directeurs et directrices, responsables de tout, tout le temps, doivent jongler entre l’évaluation d’école, les rendez-vous de carrière et maintenant la préparation de leur propre évaluation en tant que directeur ou directrice.
L’arrêté du 31 août 2023 fixe les modalités d’évaluation (au plus tard 3 ans après la prise de fonction, puis tous les 5 ans) et l’organisation de l’entretien par l’IEN qui jugera les compétences organisationnelles, relationnelles et pédagogiques du directeur. Ce dernier pourra apporter des observations sur le compte-rendu rédigé par l’IEN, avant les possibles observations du DASEN.
Si nécessaire, le directeur pourra exercer un recours hiérarchique auprès du DASEN et saisir la CAPD pour demander une révision du compte-rendu, avant que ce dernier ne soit versé et figé dans son dossier administratif.
Le SNALC a déjà signalé les dérives possibles de l’évaluation des directeurs, l’article 12 du décret stipulant que « Les professeurs des écoles nommés dans l’emploi de directeur d’école peuvent se voir retirer cet emploi par le DASEN dans l’intérêt du service ».
Pour le SNALC, il est temps que « l’École de la confiance » prenne pleinement sens en faisant justement confiance aux acteurs de terrain. Les directeurs et directrices d’école ont besoin d’être accompagnés par une aide administrative pérenne et de qualité, d’une formation continue et efficace, d’une simplification administrative effective et d’un temps de décharge plus conséquent. Les infantiliser en multipliant les évaluations en tout genre ne facilitera pas leur recrutement et ne réglera pas la crise d’attractivité de la profession.